A.D.D.H.N Association pour la Défense et le Développement du Haut Nivernais
    A.D.D.H.N     Association pour la Défense et le Développement du Haut Nivernais

La base de toute exploitation: du vent en quantité suffisante

Ce n'est pas le cas dans notre région! 

 

Puissance du vent et rentabilité de l’installation

On peut être surpris qu’un promoteur mette autant d’acharnement (troisième tentative en ce qui nous concerne) à installer des éoliennes dans nos forêts, dans une région aussi peu ventée. L’explication n’est pas du tout écologiste, mais  s’explique par le profit lié aux subventions générées par la CSPE, cet impôt déguisé, pioché dans la poche du contribuable et collecté par EDF.

La courbe de puissance  ci-dessous démontre que compte tenu de la vitesse moyenne des vents admise sur zone  par le promoteur (5,7 m/s) la production d’une éolienne de 3MW par exemple sera de l’ordre de 260 KW, soit pour Tannay 175 KW, niveau de production extrêmement faible. Bien plus, les relevés de Météo France entre le 1er et le 28 janvier 2015 font état d'une moyenne de vitesse à Tannay de 3,7 m/s , et ceci en pleine période de forte demande d'électricité. 

Le mât de mesure et la mise à disposition des données enregistrées

Aucun habitant n’a jamais pu entrer en possession des données recueillies par l’anémomètre enregistreur, installé par le promoteur, sur le mât de mesure de 115 mètres, mis en place en 2008 dans la forêt !  Ces données ayant selon celui-ci un caractère confidentiel. 

A toute demande d’information auprès des représentants d’Eole Res concernant la puissance du vent, la réponse fut immuable :

« les données recueillies sont confidentielles, ces données commerciales ne peuvent  être communiquées ! »

Une telle  réponse aurait peut -être été acceptable, si Eole Res s’était trouvé en concurrence avec d’autres firmes ce qui ne fut pas le cas, mais c’est surtout pour ne pas mettre en évidence un problème majeur : la puissance des vents est insuffisante pour faire fonctionner valablement un aérogénérateur !

L’absence d’éléments chiffrés relatifs au potentiel éolien de la zone, mis à disposition de la CCFN, consacre l’intrigante légèreté avec laquelle celle-ci a traité ce critère légal essentiel.

En effet

  • La limite inférieure de vitesse du vent, pour produire de l’énergie à partir d’une éolienne est de

4,1 m/sec(Source : Eole Res  Zone de Développement éolien mars 2012)

  • selon les documents établis par Eole Res en Mars 2012, la vitesse moyenne du vent sur zone estde 5,7m/sec,
  • or, le rendement optimum d’une machine se situe entre 12 et 15 m / sec !

Pour être rentable, une éolienne doit pouvoir générer 25 à 30% de sa capacité installée/annuelle, c'est-à-dire fonctionner pendant un total allant de 2 200 à 2 600 h par an.

Dans ses calculs de « rentabilité » (Document 1 – Pièces administratives – Business Plan), Eole Res table  sur une production annuelle de 32 giga W heures,correspondant effectivement à 2285 heures de fonctionnement régulier. Or, nous serons vraisemblablement très loin du compte, surtout en intégrant plusieurs arrêts pour maintenance, ou pour respect des sujétions liées aux migrations nocturnes ou autres. Un total de l'ordre de 1 750 h nous semblerait plus raisonnable.

Les bases de données produites par des organismes indépendants démontrent l’insuffisance des vents dans notre région.

La base de données de Météo-France démontre que le territoire de notre communauté de communes est l'un des moins propices du territoire national au développement de l'éolien.

On constate une fois de plus l’extrême légèreté du dossier de demande de permis de construire sur ce sujet du potentiel éolien : une demi page, sans chiffres ni relevés alors que le potentiel des vents est la condition sine qua non du succès de l’opération.

Cet étrange silence sur un des sujets principaux constitue un aveu cinglant . Le potentiel éolien est une des toutes premières conditions posées par l'article 10-1 de la loi du 10 février 2000.

Faute de démontrer la réalité de ce potentiel, le dossier réalisé pour la CCFN corrobore la position de tous ceux qui constatent que le territoire concerné ne présente pas les conditions de vent qui justifient l’implantation d’éoliennes.

Le vent et la forêt

L'ADEME, fer de lance du développement de l'éolien, reconnaît dans son rapport "Atlas Eolien de la région Bourgogne" que la forêt constitue une contrainte technique et indique, s'agissant des zones boisées, que "ces zones sont souvent peu favorables d'un point de vue technique". En forêt, la frondaison ralentit la puissance des vents de 20 à 30%. Paradoxalement, Eole Res avait déclaré aux élus de Varzy que les implantations en forêts « n’étaient pas souhaitables » avant d’abandonner ce projet ! 

Autres témoignages :

Le parc éolien de Saint-Seine l'Abbaye se situe à environ 500 m de (base de l'éolienne) celui de la CCFN à 300 m.

Théoriquement plus de hauteur, plus de vent. Donc, CCFN théoriquement moins favorable que St.Seine.

 

Saint-Seine l'Abbaye est dans la forêt, le parc de la CCFN aussi.

Se situer dans la forêt = moins de vent dans les deux cas.

 

Saint-Seine l'Abbaye et CCFN sont tous les deux dans une zone de vent faible (à la limite de zone <5,5 m/s et<4,5 m/s sur la carte des vents de l'ADEME).

 

Dans ces conditions , si ça ne fonctionne pas à St.Seine l'Abbaye, dites nous pourquoi ça peut mieux marcher sur la CCFN ?

 

Le Parc éolien de Clamecy Oisy : 

Les très médiocres résultats obtenus sur ce parc situé à quelques kilomètres de la zone retenue par Res pour la Fleur du Nivernais sont essentiellement liés à la faible vitesse des vents dans notre région.

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